Les régions minières constituent des territoires profondément marqués par les activités d’extraction et les industries de transformation qui s’y développent. Qu’il s’agisse de l’environnement, des paysages, des structures économiques et sociales, de la santé des populations, de l’image même de ces régions dans l’inconscient collectif, les bassins miniers présentent partout et toujours des caractéristiques spécifiques liées à la mine et aux éventuelles industries induites. Lorsque la mine s’arrête de fonctionner par manque de rentabilité ou par épuisement des réserves, elle laisse des territoires en proie à de multiples enjeux environnementaux et sociétaux.

En Provence, l’exploitation du lignite a cessé en 2003 après plus de 5 siècles d’activité. Bien que de faible qualité, ce charbon a fait l’objet d’une extraction artisanale puis industrielle qui a permis le développement économique de la région, la fixation d’industries « lourdes » (production d’alumine, de ciment, d’électricité) et l’intégration de populations issues de diverses régions. Sur ce territoire, la mine a conduit à une profonde structuration des relations hommes-milieux. L’arrêt de l’exploitation est par conséquent un puissant facteur de changements et provoque de nombreux processus d’adaptation.

L’objet de l’OHM - bassin minier de Provence est d’étudier et de suivre l’évolution des interactions hommes-milieux dans le cadre de l’après-mine et dans le contexte de la métropolisation en Provence. Les principales questions soulevées par ces changements concernent l’environnement géo-physico-chimique, la biodiversité, la santé, les comportements économiques, la sociologie et les représentations que se font de leur milieu les différents acteurs. Le bassin minier est ainsi envisagé comme un système complexe d’interactions hommes-milieux.

Problématique BMP : schéma